A Bari, dans les Pouilles, dans le sud de l’Italie, le cri de douleur des Syriens est le premier qui s’est fait entendre : “les enfants, les femmes, les hommes n’en peuvent plus de la souffrance, du sang, des violences, des conflits, des destructions”.
Lors de cette rencontre de 60 évêques catholiques des 20 nations riveraines de la Mare nostrum, intitulée “Méditerranée, frontière de paix”, Mgr Antonino Raspanti, évêque d’Acireale et vice-président de la CEI, la Conférence des évêques italiens, a dit espérer que cette réunion à Bari fasse ressortir une lumière pour toute la Méditerranée. Les prélats se penchent sur les nombreuses difficultés de leurs pays : migration, violence, pauvreté, manque d’éducation et de soins, l’exploitation et la crise de l’institution familiale.
Cette ville italienne de Bari, le Pape Jean-Paul II lui a confié il y a quelques années “d’être le lieu où se construit le dialogue oecuménique et interreligieux entre tous les peuples de la Méditerranée” a rappelé le président de la Région Michele Emiliano, se réjouissant de la rencontre ce dimanche 23 février entre le Pape François et le président de la République italienne Sergio Mattarella, en présence du Président du Conseil Giuseppe Conte.
Maroc, Algérie, Libye, Egypte, Syrie, Irak, France, Espagne et les Balkans sont représentés à ce sommet par leurs évêques. Des journées de réflexion, de débats et de prières. “Les Eglises doivent aider les communautés à devenir des oasis d’accueil, en plus du fait de porter le cri des innocents qui meurent dans le cimetière bleu de la mer”, a déclaré Mgr Charles Scicluna, archevêque de Malte et président de la Conference épiscopale maltaise. L’accueil des migrants est aussi un sujet qui concerne l’Espagne et la Catalogne a fait savoir, avec inquiétude, le cardinal Juan José Omella y Omella, archevêque de Barcelone, qui appelle à faire “naître une volonté commune à des engagements et efforts, tous ensemble”, y compris avec toute l’Europe qui doit s’impliquer pour trouver des solutions.