François exhorte à prier “pour le bien de l’Église catholique et de toute la société chinoise” (S. Cavalleri)

Le pape François a rappelé lors de l’audience générale sur la place Saint-Pierre la fête la plus chère aux catholiques chinois, celle de la Bienheureuse Vierge Marie Auxiliatrice, vénérée et invoquée dans le sanctuaire Notre-Dame de Sheshan à Shanghai. Une pensée qu’il a combinée avec la prière habituelle pour “l’Ukraine tourmentée”, où, a-t-il fait remarquer, “ils souffrent beaucoup”. Une démarche qui rappelle, sans le mentionner, la tentative chinoise de médiation pour arrêter les combats.

“En cette circonstance – at-il articulé – je souhaite assurer la mémoire et exprimer ma proximité à nos frères et sœurs en Chine, partageant leurs joies et leurs espoirs”. Le Pape a ensuite adressé “une pensée particulière à tous ceux qui souffrent, pasteurs et fidèles, afin que dans la communion et la solidarité de l’Eglise universelle ils puissent éprouver consolation et encouragement”.

“J’invite tout le monde – a poursuivi Bergoglio – à élever des prières vers Dieu, afin que la bonne nouvelle du Christ crucifié et ressuscité puisse être proclamée dans sa plénitude, sa beauté et sa liberté, portant des fruits pour le bien de l’Église catholique et de toute la société chinoise”. “Etre disciple du Seigneur, c’est le suivre, suivre son chemin, et cela implique de donner sa vie pour l’Evangile”, a répété François dans sa catéchèse consacrée à l’évangélisation de l’Asie et en particulier de la Corée.

“Chaque communauté chrétienne reçoit cette identité de l’Esprit Saint, et toute l’Église aussi, depuis le jour de la Pentecôte. Et de cet esprit que nous recevons, naît la passion pour l’évangélisation”. François a exhorté à suivre l’exemple de saint André Kim et des autres fidèles coréens qui ont offert, a-t-il observé, “un témoignage éloquent de zèle pour l’annonce de l’Evangile” de plus “donné en temps de persécution”.

“Il y a environ 200 ans, la terre coréenne – François reconstruit – a été le théâtre d’une persécution très sévère de la foi chrétienne”. “Les chrétiens ont été persécutés et anéantis”, a-t-il ajouté au pied levé : “Croire en Jésus-Christ, en Corée à cette époque, signifiait être prêt à témoigner jusqu’à sa mort”.

Sante Cavalleri