Deux cardinaux faisant autorité, tous deux au glorieux passé académique, l’Italien Angelo Bagnasco et l’Autrichien Christopher Schoenborn, ont proposé au Pape François de proclamer Benoît XVI-Joseph Ratzinger “Docteur de l’Église”. Selon Benoît XIV, qui fut Pape entre 1740 et 1758, il y a 3 conditions nécessaires à la proclamation de Docteur de l’Église : doctrine éminente ; sainteté de vie; élection par le Souverain Pontife ou par le Conseil général, conditions qui sont évidemment remplies dans la vie de Ratzinger. “J’espère qu’il sera bientôt déclaré docteur de l’Église”, a déclaré Angelo Bagnasco, chef de la CEI de 2007 à 2017, dans une interview à Stampa. “Il n’avait pas peur de la raison, mais au contraire, il l’exaltait et la défendait toujours, se plaçant ainsi sur le niveau de chaque interlocuteur. Je pense que sa capacité, sa douceur et son courage, ont sérieusement alerté certains mondes qui ont formulé les catégories dénigrantes qu’elle évoque. Ils voulaient démolir Benedetto, alors qu’il voulait aider l’homme à être homme”, a-t-il expliqué.
“Le pape Benoît, le professeur Ratzinger, a été pour moi un véritable professeur…”, le cardinal théologien Christoph Schoenborn, 77 ans, archevêque de Vienne et l’élève le plus célèbre de Joseph Ratzinger. « Je le place à côté du grand, comme Docteur de l’Église, Père de l’Église. Dans ma bibliothèque, j’ai placé les œuvres du pape Benoît à côté des œuvres de saint Augustin – a souligné le cardinal dominicain – Oui, je le compare à saint Augustin, son maître, j’ose les assembler. Son enseignement, ses œuvres, son ministère épiscopal et pétrinien. Après des siècles, nous avons eu un pape théologien, un maître en théologie. J’ai eu la joie d’être son élève, avec beaucoup d’autres, et il était non seulement un professeur très compétent, avec le don de la clarté, mais un vrai maître, dans les textes écrit comme dans la parole vivante. J’ai tellement appris de lui et je pense que précisément cette capacité qu’il a d’enseigner, de transmettre de foi et de réflexion sur la foi, lui font presque déjà un père de l’Église. Il restera parmi les grands dont on se souviendra dans le siècles à venir, nous nous souviendrons de Joseph Ratzinger au XXe siècle comme l’un rappelant John Henry Newman au 19e siècle ou Thomas d’Aquin et Bonaventura da Bagnoregio au 13e siècle”.