Une veillée ce 16 mars en Birmanie en souvenir des morts de la répression, et les funérailles ce 17 mars à Rangoun des manifestants qui ont été tués, 150 selon l’ONU. Ces derniers jours, des photos montrant des religieuses à genoux devant les policiers birmans ont fait le tour du monde, pour témoigner que la foi et la non violence sont la route pour sortir de cette situation dramatique.
Le Pape François a ainsi, “encore une fois et avec beaucoup de tristesse” ressenti “l’urgence à évoquer le drame qui se joue en Birmanie” depuis le coup d’Etat militaire du 1er février dernier, “où tant de personnes, surtout des jeunes, perdent la vie pour offrir une espérance à leur pays”. Lors de l’Audience générale du mercredi, le Saint-Père a même confié : “moi aussi je m’agenouille dans les rues de Birmanie et je dis : arrêtez la violence! Je tends les bras et je dis: que le dialogue l’emporte ! Le sang ne résout rien. Le dialogue prévaut”, a-t-il lancé.
En direct depuis la Bibliothèque apostolique, le Pape a également lancé, en espagnol, un appel pour le Paraguay : “je prie le Prince de la Paix, pour que le Paraguay trouve le chemin d’un dialogue sincère, pour trouver des solutions adéquates aux difficultés actuelles, et construire des ponts de paix”. “La violence est toujours autodestructrice, on n’y gagne rien, mais on perd beaucoup, parfois tout”, a déclaré François.
Devant le palais Mburivichá Roga, à Asunción, les manifestations se multiplient depuis deux semaines, pour demander la démission du président. La pandémie a déjà fait plus de 3000 morts au Paraguay et depuis plusieurs jours, le personnel soignant dénoncent le manque de matériel médical dans les hôpitaux et les retards dans la campagne de vaccination contre le Covid.