“Malheureusement, la situation au Soudan reste grave, c’est pourquoi je renouvelle mon appel pour que les violences cessent au plus vite et que la voie du dialogue reprenne. J’invite tout le monde à prier pour nos frères et sœurs soudanais”. Telles sont les paroles du pape François après la prière mariale du Regina Caeli qu’il a dirigée devant au moins 40 000 fidèles qui ont rempli la place Saint-Pierre.
“Et n’oublions pas nos frères et sœurs ukrainiens, toujours affligés par cette guerre”, a ajouté le pape qui a lié la tragédie qui se déroule aux frontières de l’Union européenne alimentée par l’envoi d’armes en provenance des pays de l’OTAN (également critiqué par le journal catholique Avvenire, dont le directeur Marco Tarquinio a cependant dû démissionner) également à son nouveau parcours pastoral qui le conduira cette semaine en Hongrie, le pays européen qui s’est le plus révolté contre la barbarie des envois d’armes et l’aveuglement des sanctions contre la Russie (sur la photo Francesco est avec le Premier ministre Orban), positions malheureusement cyniquement prises par le gouvernement Meloni (le premier ministre était au Vatican 24 heures avant la démission de Tarquinio).
“Vendredi prochain – François a dit de la troisième loggia du Palais apostolique (Meloni avait été reçu par Parolin dans la seconde) j’irai à Budapest, en Hongrie, pendant trois jours, pour terminer le voyage effectué en 2021 pour le Congrès eucharistique international. Ce sera l’occasion de réembrasser une Église et un peuple si chers. Ce sera aussi un voyage au centre de l’Europe, là où les vents glacials de la guerre continuent de souffler, alors que les mouvements de tant de personnes mettent à l’ordre du jour des questions humanitaires urgentes”.
Une référence voilée et très diplomatique dans cette expression “questions humanitaires urgentes” à l’horrible Cutro qui, comme le prétend la Ligue, réintroduit l’esprit (raciste) des décrets de sécurité de Salvini.
“Mais maintenant – a poursuivi François sans entrer dans un sujet vraiment inconfortable alors que des négociations sont en cours avec le gouvernement pour le Jubilé de 2025 – je voudrais m’adresser à vous avec affection, frères et sœurs hongrois, dans l’attente de vous rendre visite en tant que pèlerin, ami et frère de tous et de rencontrer, entre autres, vos Autorités, les Evêques, les prêtres et les personnes consacrées, les jeunes, les universitaires et les pauvres. Je sais que vous préparez ma venue avec tant d’efforts : je vous en remercie du fond du cœur. Et je demande à tous de m’accompagner dans la prière dans ce chemin”.
Sante Cavalleri