Poutine appelle Maduro: “le différend territorial entre le Venezuela et la Guyane concernant la souveraineté de la région de l’Essequibo doit être résolu par des moyens politiques et diplomatiques”

Le président russe Vladimir Poutine a demandé que le différend territorial entre le Venezuela et la Guyane concernant la souveraineté de la région d’Essequibo soit résolu “par des moyens politiques et diplomatiques”. Le Kremlin l’a fait savoir en rapportant une conversation téléphonique entre M. Poutine et le président de la République bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro, au cours de laquelle les deux chefs d’État ont principalement parlé du différend sur la souveraineté de la région de l’Essequibo.

Poutine et Maduro ont également abordé d’autres “questions d’actualité” telles que les relations bilatérales ou la situation de chaque nation dans le contexte international, s’accordant à défendre la “similitude des approches” dans divers domaines. “En effet, au cours de l’échange de vues, la proximité concernant l’affirmation d’un ordre mondial multipolaire juste, le rejet des sanctions illégales et de l’ingérence dans les affaires intérieures des États a été soulignée”, peut-on lire dans la note.

“La Russie continuera à soutenir le gouvernement vénézuélien dans ses efforts pour renforcer l’économie nationale et sa souveraineté”, a souligné le Kremlin. Les dirigeants ont également échangé leurs points de vue sur la situation internationale et ont confirmé la proximité de leurs approches concernant la création d’un ordre mondial multipolaire, le rejet des sanctions et de l’ingérence dans les affaires intérieures des pays souverains.

“L’invitation du président du Venezuela à se rendre en Russie l’année prochaine a été confirmée”, a indiqué le Kremlin. Le président vénézuélien devait se rendre en Russie en décembre de cette année, mais le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a indiqué qu’à l’heure actuelle, “des dates étaient convenues” pour la visite de M. Maduro. “On peut désormais affirmer qu’elle n’aura pas lieu avant la fin de l’année”, a-t-il déclaré.

Pour sa part, le gouvernement vénézuélien a assuré le président Poutine qu’il continuerait à soutenir le traité de partenariat stratégique et de coopération, qui renforce les efforts de Moscou pour intégrer Caracas dans les BRICS.

Le ministre vénézuélien de la défense, Vladimir Padrino, a réaffirmé dimanche que les Forces armées nationales bolivariennes (FANB) étaient “prêtes” à faire face à “n’importe quel scénario” dans le cadre du différend avec la Guyane au sujet de l’Essequibo. “Il a été possible de reprendre le chemin du dialogue pour résoudre le conflit sur le territoire de l’Essequibo. “Cela (…) ne signifie en aucun cas que nous renonçons à notre revendication, que nous ne reconnaissons pas la Cour internationale de justice dans cette affaire, et encore moins que les forces armées nationales bolivariennes ne sont pas prêtes à faire face à n’importe quel scénario”, a déclaré M. Padrino.

Lors d’un événement en hommage au Libertador Simón Bolívar, retransmis par la chaîne publique VTV, le ministre a souligné qu'”à l’heure actuelle, la turbulente géopolitique mondiale, marquée” par la “course aux hydrocarbures, place le riche Kévi” et ses mers “dans la ligne de mire des puissances impériales”, qui “pour éviter son déclin, sont prêtes à entreprendre les actions les plus lâches”.

Nous serons tout simplement prêts à faire face à une telle situation”, a déclaré la vice-présidente de Souveraineté politique, sécurité et paix, ajoutant que la FNAB restera “en alerte” face à cette situation, dans laquelle “les transnationales, qui agissent comme “un État dans un autre État, ont fort à faire”.

Irina Smirnova