L’ancien roi d’Espagne, Juan Carlos, quitte le pays pour l’exil. C’est qu’il a fait savoir dans une lettre adressée à son fils, le roi Felipe VI. L’ancien souverain est impliqué dans diverses enquêtes de corruption qui font scandales.
Notamment une enquête est mené sur une somme de cent millions d’euros reçue par Juan Carlos en 2008 sur un compte suisse de la part d’une fondation du Panama liée à la monarchie saoudienne. Et l’ancien souverain apparaît comme premier bénéficiaire du fonds.
Le parquet du Tribunal suprême espagnol a ouvert une enquête en juin sur Juan Carlos, qui n’a plus droit à l’immunité totale depuis son abdication, pour déterminer s’il peut faire l’objet d’investigations dans un dossier de corruption présumée lors de l’attribution d’un contrat de train à grande vitesse par l’Arabie saoudite.
Une décision réfléchie
“Votre majesté, cher Felipe, avec le même engagement à servir l’Espagne qui a guidé mon règne, et face à la répercussion publique que certains événements de ma vie privée engendrent, je souhaite vous exprimer ma disponibilité absolue pour vous aider à faciliter l’exercice de vos fonctions. (…) Aujourd’hui, je communique ma décision réfléchie de m’installer en dehors d’Espagne.”
Selon le communiqué du la maison royale, Felipe VI a fait part à son père de son “profond respect et sa gratitude pour sa décision”. “Le roi désire souligner l’importance historique revêtue par le règne de son père, comme héritage et oeuvre politique et institutionnelle de service à l’Espagne et à la démocratie, et dans le même temps, il souhaite réaffirmer les principes et valeurs sur lesquels celles-ci se fondent, dans le cadre de notre Constitution et aussi de notre système juridique”.
L’ancien roi de 82 ans n’a pas communiqué dans quel pays il se rendrait vivre en exil, ni quand il quittera sa résident de la Zarzuela, où il a vécu ces dernières 58 années. Juan Carlos Ier ne perdra pas son titre honorifique de roi, qui lui a été concédé par décret royal en juin 2014, quelques jours avant son abdication.
