Pour le Carême, le Pape François exhorte à l’espérance et la charité face à la pandémie qui nous afflige

Dans le contexte d’inquiétude actuel dans lequel nous vivons, et où tout apparaît fragile et incertain, parler d’espérance pourra sembler provocateur” soutient le Pape François dans son message de Carême révélé ce 12 février, sur le thème “‘Voici que nous montons à Jérusalem…’ (Mt 20, 18) Le Carême: un temps pour renouveler notre foi, notre espérance et notre charité”. Un message dans lequel le Saint-Père exhorte à “dire des mots d’encouragement, de réconfort, qui donnent de la force, qui consolent, qui stimulent, au lieu de mots humiliants, qui attristent, qui blessent, qui déprécient”.

Vivre un Carême de charité, explique François, “veut dire prendre soin de ceux qui se trouvent dans des conditions de souffrance, d’abandon ou d’angoisse à cause de la pandémie de la Covid-19″, relançant le concept d'”amour social”, au coeur de son encylcique Fratelli Tutti, comme antidote au “contexte de grande incertitude du lendemain” que nous traversons à cause de la crise sanitaire.

Dans ce chemin de Carême, le jeûne, la prière et l’aumône sont les “conditions et expressions de notre conversion”, a souligné François.

Jeûner consiste “à libérer notre existence de tout ce qui l’encombre, même de ce trop-plein d’informations, vraies ou fausses, et de produits de consommation”. “En faisant l’expérience d’une pauvreté consentie, ceux qui jeûnent deviennent donc pauvres avec les pauvres et ils amassent la richesse de l’amour reçu et partagé.

“Le temps de Carême est fait pour espérer, pour tourner à nouveau son regard vers la patience de Dieu qui continue à prendre soin de sa Création, pendant que nous la maltraitons souvent”, poursuit le Pape. C’est l’espérance à travers le pardon, à travers le Sacrement de réconciliation qui “est au coeur de notre chemin de conversion, faisant de nous, à notre tour, des diffuseur du pardon”. Parfois, pour donner de l’espérance, relève-t-il, il suffit d’être une “personne gentille”, qui met “ses préoccupations et ses urgences de côtés pour prêter de l’attention à l’autre, lui offrir un sourire, dire un mot de soutien, offrir un espace d’écoute au milieu de tant d’indifférence”.

D’où l’importance de la charité, qui “souffre quand l’autre se trouve dans l’angoisse, seul, malade, sans logement, déprécié, dans le besoin”. La charité est un “don qui donne du sens à notre vie, grâce auquel, nous considérons celui qui est dans le manque comme un membre de notre propre famille, comme un ami, comme un frère”. “Le peu, quand il est partagé avec amour, ne s’épuise jamais mais devient une réserve de vie et de bonheur” a ajouté le Pape, concluant que “chaque étape de la vie est un temps pour croire, espérer et aimer”.

Source: Sir