Ce 12 août, les femmes biélorusses sont descendues dans la rue à Minsk pour protester contre la violente répression en cours ces derniers jours, et demander la libération des milliers de personnes arrêtées lors des manifestations précédentes. Depuis cinq jours, la protestation s’amplifie, ainsi que la répression, depuis la réélection contestée du président bélarusse Alexandre Loukachenko le 9 août, avec 80% des suffrages exprimés, et après 25 ans de règne autocratique.
Selon ce dernier qui a accentué la répression, ces manifestants sont des personnes qui “ont un passé criminel, sont chômeurs” et à qu’il faut trouver un emploi pour qu’elles “cessent de traîner dans la rue”. Face aux protestations, la police a fini par tirer à balles réelles. Deux manifestants ont été tués, des dizaines blessés. L’archevêque de Minsk, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, s’est dit très “préoccupé”, comme c’est le cas depuis longtemps, avant même les élections.
“C’est pour cela que je lance un appel au peuple catholique de Biélorusse, pour qu’il prie la Vierge Marie, reine de paix” afin que “se calment la colère et les protestations”. Il lance aussi un “appel au dialogue à toutes les parties” afin de “trouver ensemble une solution pacifique” à ce conflit et “construire un avenir”. L’archevêque, président de la conférence épiscopale bélarusse, décrit une situation “grave et compliquée” où il se sent “aveugle” : “internet ne fonctionne pas”, “nous savons très peu ce qu’il se passe”.
