Journée mondiale de l’enfance : la « génération Covid » victime des inégalités et de la pauvreté.

« Chaque enfant devrait jouir des mêmes droits et vivre à l’abri de toute forme de discrimination et d’intimidation », affirme la déclaration conjointe de la Commission européenne et du haut représentant à l’occasion de la Journée mondiale des droits des enfants qu’on célèbre aujourd’hui, le 20 novembre. En 1989 l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la convention qui, pour la première fois, a reconnu les enfants comme ayant des droits civils, sociaux, politiques, cultures et économiques : la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant.

Par le biais de la Convention, les enfants de la quasi-totalité du globe non seulement jouissent des droits fondamentaux, mais ils sont également protégés et sauvegardés. Mais pas suffisamment : « Dans le monde, plus de 400 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit, entre 10 et 16 millions d’enfants risquent de ne pas pouvoir retourner à l’école parce qu’ils sont obligés de travailler ou de se marier, tandis que chaque année plus de 22.000 enfants et jeunes filles meurent pendant des grossesses précoces ou à causes d’accouchements qui sont le résultat de mariages précoces », a reporté Save the Children. Pour couronner le tout, la crise climatique joue un rôle décisif dans le drame de la pauvreté infantile : plus d’un milliard d’enfants habitent dans des régions à haut risque de menaces climatiques et on estime que 710 millions de mineurs vivent dans les 45 pays à plus haut risque de subit l’impact de la crise climatique.

« Aujourd’hui, le monde abrite la plus grande génération de jeunes de l’histoire. Malheureusement, des millions d’enfants dans le monde, dont 18 millions dans l’UE, vivent toujours dans la pauvreté ou l’exclusion sociale. De nombreux autres sont menacés, car les enfants sont aujourd’hui encore les premiers à souffrir des conséquences socio-économiques de la pandémie de COVID-19 », l’image alarmante décrite par la Commission européenne. La Journée mondiale de l’enfance qu’on célèbre aujourd’hui est surtout une invitation à réfléchir – eu égard aux données émergés –  sur la nécessité de renforcer l’action collective de tous les acteurs politiques et non responsables de la sauvegarde des droits des enfants, afin d’offrir à ceux qui seront les protagonistes de l’avenir un monde meilleur et, dans la plupart des cas, à créer pour eux la chance de pouvoir y vivre.

De son côté, l’Union européenne L’UE soutient l’éducation dans quelque 100 pays à travers le monde, en collaborant avec les pays partenaires afin de réduire au minimum les effets de la pandémie et de faciliter un retour à l’école en toute sécurité. La Commission européenne augmentera considérablement ses investissements – avec une enveloppe de plus de 6 milliards d’euros d’ici à 2027 – dans l’éducation en Afrique subsaharienne, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’en Asie et dans le Pacifique.

En juin dernier, les États membres de l’UE ont approuvé aussi la nouvelle garantie européenne pour l’enfance, qui encourage promeut l’égalité des chances pour tous les enfants – indépendamment de leur origine – et représente le premier instrument stratégique au niveau de l’UE visant à lutter contre les inégalités et l’exclusion au cours de l’enfance, qui entraînent souvent des inégalités à l’âge adulte. La stratégie de l’UE en faveur des droits des enfants s’attaque aux causes profondes des inégalités et de la pauvreté existantes, en proposant des mesures concrètes pour lutter contre toutes les formes de violence, soutenir et autonomiser les enfants, et respecter, protéger et promouvoir leurs droits dans l’UE et dans le monde. Le tout premier plan d’action de l’UE en faveur de la jeunesse dans le cadre de l’action extérieure de l’UE qui sera adopté au cours de l’Année européenne de la jeunesse s’appuiera sur cette approche.

Compte tenu de l’importance et de la centralité des plus petits, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a a demandé que 2022 soit désignée « Année européenne de la jeunesse », afin de soutenir et de dialoguer avec les enfants et les jeunes et d’assures que leurs inquiétudes et leurs besoins soient au cœur de la politique de l’Union.

Arianna Barile