La Turquie continue de faire pression pour la négociation, mais la Grande-Bretagne travaille dans la direction opposée. Nouveaux attentats à Odessa (M. A. Goni)

“La Turquie continuera d’encourager tant l’Ukraine que la Russie à agir avec modération et pour la réconciliation et poursuivra avec détermination et sincérité ses efforts pour résoudre la crise et rétablir la paix”, tel est le ton de la communication du côté turc, en marge de la discussion entre Erdogan et le secrétaire de l’ONU Guterres.

Selon un communiqué de la présidence turque, Guterres a informé Erdogan de ses rencontres cette semaine à Moscou et à Kiev avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Lors de l’appel téléphonique, Erdogan a assuré que la Turquie était prête à soutenir le travail promu par les Nations Unies sur les évacuations et l’aide humanitaire.

Erdogan a ensuite réitéré son intention de rechercher la paix, continuant d’encourager l’Ukraine et la Russie à agir pour la réconciliation. La Turquie – rappelle CNN – a un profil unique, puisqu’elle est membre de l’OTAN et a en même temps des frontières maritimes avec l’Ukraine et la Russie, tout en étant le plus grand partenaire commercial de la Russie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Mais tous les dirigeants ne travaillent pas pour la cause de la paix. “Je reste en contact permanent avec le Premier ministre britannique Boris Johnson. Nous avons parlé de la situation sur le champ de bataille et du blocage de Marioupol. Nous avons discuté du soutien défensif à l’Ukraine et des efforts diplomatiques nécessaires pour parvenir à la paix », a écrit le président ukrainien sur Twitter.

De son côté, Emmanuel Macron a de nouveau fait part à Volodymyr Zelensky de sa “profonde inquiétude” face à la poursuite des bombardements russes en Ukraine. Pour le signaler, citant l’Elysée, c’était le diffuseur Bfmtv. Le chef de l’Etat français s’est dit particulièrement préoccupé par l’attentat de jeudi à Kiev, lors de la visite dans la capitale ukrainienne du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et par la situation dans laquelle Marioupol se trouve malgré les demandes répétées de Vladimir Poutine pour respecter le droit international humanitaire.

Maria Anna Goni