L’esclavage des enfants, “nous en avons honte devant Dieu” écrit le Pape François

“Malheureusement, dans ce monde qui a développé les technologies les plus sophistiquées, il y a encore de nombreux enfants dans des conditions inhumaines, exploités, maltraités, tenus en esclavage, réfugiés. De tout cela, nous avons honte aujourd’hui devant Dieu #EndChildSlavery” a écrit le Pape François sur le compte Twitter @Pontifex en ce 16 avril, à l’occasion de la Journée internationale contre l’esclavage des enfants. Cette date rappelle Iqbal Masih et tous les enfants qui, comme lui souffrent encore aujourd’hui de l’esclavage ou sont vendus pour du travail forcé ou de l’exploitation sexuelle.

Né au Pakistan d’une famille très pauvre, cet enfant travaillait déjà à 4 ans. A 5 ans, il a été vendu à un fabricant de tapis pour travailler dans son usine où tous ses compagnons étaient aussi des enfants. Mais à 10 ans, Iqbal réussit à s’enfuir. Après une rencontre avec un défenseur des enfants exploités, il décide de s’engager pour défendre la liberté des enfants esclaves, dénonçant les mafias du textiles au Pakistan. Sa voix est alors entendue par les organisations humanitaires, les médias, les politiques et les universitaires.

Sous la pression de la Communauté internationale, le gouvernement fut alors contraint de faire fermer les usines de tapis et de libérer les enfants de l’exploitation. Le jeune Iqbal devint alors un problème aux yeux de certains Pakistanais. Le 16 avril 1995, à seulement 12 ans, il est assassiné.La Journée internationale a été instituée par l’ONU en sa mémoire et proclame qu’aucun enfant ne doit être exploité pour travailler ou comme arme de guerre. “Les seules armes qu’un enfant devrait tenir dans ses mains pour travailler sont un stylo et un crayon”. C’est la pensée profonde transmise par Iqbal Masih, symbole de la lutte contre l’esclavage des mineurs.