Une pizza pour le pape François, qui revient demain à Santa Marta de l’hôpital Gemelli (S. Cavalleri)

“La journée d’hier s’est bien déroulée, avec une évolution clinique normale. Le soir, le pape François a dîné, en mangeant de la pizza, avec ceux qui l’assistent en ces jours d’hospitalisation : médecins, infirmières, assistants et personnel de la gendarmerie étaient présents avec le Saint-Père”. Cela a été annoncé par le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni.

“Ce matin – ajoute Bruni – après avoir déjeuné, il a lu quelques journaux et s’est remis au travail. Le retour de Sa Sainteté à Santa Marta est prévu demain, suite aux résultats des derniers tests de ce matin.”
Par ailleurs, le Dr Bruni a également confirmé que “puisqu’il devrait quitter l’hôpital demain, le pape François devrait être présent sur la place Saint-Pierre dimanche pour la célébration eucharistique du dimanche des Rameaux, la Passion du Seigneur”.

C’est un grand soulagement pour tous les catholiques que le pape François se soit remis si rapidement du malaise de mercredi dernier. Et nous ne sommes pas dérangés par le florilège de clichés et d’hypothèses infondées publié par Massimo Franco, désormais porte-parole d’un droit curial qu’il serait impropre de définir comme catholique, un journaliste qui, avec son style insinuant, fait l’hypothèse d’espoirs d’un Conclave. Dans Repubblica, en revanche, Iacopo Scaramuzi se souvient plus sérieusement que, lorsqu’il a été hospitalisé pour une opération du côlon, il a appris que certains cardinaux avaient commencé à comploter pour la succession. ‘Je suis encore vivant. Bien que certains voulaient ma mort’, a-t-il commenté aux jésuites slovaques qu’il a rencontrés peu de temps après. « Je sais qu’il y a même eu des rencontres entre des prélats qui pensaient que le pape était plus sérieux que ce qu’on disait. Ils préparaient le Conclave. Patience! Dieu merci, je vais bien'”.

“Le jeu – conclut Scaramuzzi – revient ces jours-ci. Francesco est à Gemelli après une maladie, il serait superficiel de ne pas prendre au sérieux les problèmes survenus, mais son état de santé actuel ne suscite pas d’inquiétude excessive. Et à la place plus d’un souffle sur le feu. Faire courir des rumeurs d’infarctus dans les Palais sacrés. Faisant douter que la situation est pire. Ces suggestions sont insufflées par des personnalités curiales qui préfèrent l’anonymat, des milieux proches du traditionalisme fondamentaliste, des fragments d’un catholicisme conservateur qui n’a jamais toléré François”.

Sante Cavalleri