Alors que la Chine se rapproche sérieusement du développement d’un vaccin anti-covid, de hauts-fonctionnaires de Pékin et plusieurs groupes pharmaceutiques ont en effet commencé à en promettre un accès prioritaire à certains pays qui ont intérêt stratégique, dans l’espoir de consolider la place des Chinois sur l’échiquier international après la dure épreuve de la pandémie à laquelle ils ont dû faire face.
Ainsi, par exemple, le chef de la diplomatie chinoise a promis aux Philippines un accès privilégié à ce potentiel vaccin, et la société chinoise Sinovac Biotech a accepté de collaborer avec le Brésil et l’Indonésie pour en produire des centaines de millions de doses. Le Pakistan, pays en voie de développement parmi les plus proches alliés de la Chine, recevra des doses pour environ un cinquième de ses 220 millions d’habitants, dans le cadre d’un accord qui permet au groupe China National Pharmaceutical Group, connu sous le nom de Sinpharm, de mener les tests cliniques sur la population locale.
Alors que Cuba, le Venezuela et l’Inde attendent de leurs côtés de recevoir au plus vite le vaccin russe Sputnik V, l’OMS confirme que les productions chinoises, privée et publique, de vaccins sont propriétaires de trois des six vaccins-candidats dans le monde approuvés lors des phases finales de tests sur l’homme, et parmi les vingt vaccins en lisse qui sont à ce jour en phase de tests cliniques. Les trois autres vaccins testés à un stade avancé ont été développés par des sociétés dont les sièges sont aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne.
