Chili: violences inacceptables des carabiniers sur les migrants

“Il s’agit d’une humiliation inadmissible des migrants vulnérables”, a déclaré Felipe Gonzalez, l’envoyé spécial des Nations Unies pour les migrations, via twitter. « Le discours xénophobe qui identifie la migration comme un crime, qui se répand de plus en plus au Chili, alimente ce type de barbarie”.

Vendredi 24 septembre, les forces de l’ordre ont nettoyé l’ancienne Plaza Brasil de la ville d’Iquique où campaient des groupes de migrants vénézuéliens, qui ces dernières semaines sont arrivés en grand nombre au Chili : « nous avons été témoins de passages à tabac de mineurs et de femmes enceintes, sans offrir la possibilité d’accueillir ceux qui ont été éloignés et agressés”, a dénoncé Red Clamor Chile, demandant “le respect de l’intégrité et de la dignité de toutes les personnes et, surtout, que les droits humains des enfants et des adolescents”. Samedi 25 septembre, lors d’une marche contre l’immigration clandestine, “un groupe a insulté, dépouillé puis brûlé les vêtements, effets personnels et tentes de personnes qui fuyaient un conflit” rapporte Red Clamor, qui réitère: “faites comme ça ils menacent la construction d’une société humaine, accueillante et inclusive, et continuent de porter atteinte au droit à une vie digne et sûre pour tous. Nous réitérons notre rejet des expulsions de migrants qui ont contribué à générer un climat de haine, de criminalisation et de stigmatisation qui aggrave la crise de la gouvernance migratoire à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui”.

Dans le communiqué envoyé à l’Agence Fides, Red Clamor souligne qu’« une solution réelle et sérieuse à la situation dans le nord du Chili doit inclure: l’accès à des abris avec des conditions sanitaires adéquates, où la santé, l’alimentation et la santé sont garanties. des processus de régularisation; prévoir l’écoute des collectivités territoriales par l’exécutif et la convocation de groupes de travail pour faire face à la crise de manière multidimensionnelle; modifier la politique migratoire actuelle; coordonner les actions internationales et le dialogue diplomatique pour lutter contre le phénomène migratoire au niveau régional.

“Si les politiques migratoires actuelles se poursuivent, la coexistence entre les communautés locales et les migrants continuera d’être plus complexe – souligne Red Clamor -. Personne ne souhaite que se perpétue un cycle d’irrégularité, d’exclusion et même de violence à l’encontre des migrants. Il y a un besoin urgent d’un changement de cap des politiques gouvernementales qui soit inclusif, participatif, humanitaire et international”.

Source: Fides