Le président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, l’archevêque de Los Angeles Mgr José H. Gomez, a applaudi, au nom de ses confrères, la victoire du candidat démocrate à la Maison Blanche, Joe Biden, annoncé vainqueur de l’élection américaine samedi 7 novembre contre le Républicain sortant Donald Trump. “Nous remercions Dieu, a affirmé le prélat, pour la bénédiction de la liberté. Le peuple américain s’est exprimé dans ces élections. Désormais, il est temps que nos dirigeants s’unissent dans un esprit d’unité nationale et se préparent au dialogue et à l’engagement pour le bien commun”.
“En tant que catholiques et américains, poursuit-il, nos priorité et missions sont claires : nous sommes ici pour suivre Jésus Christ, pour témoigner de son amour dans nos vies et pour construire son règne sur terre. Je crois qu’en cette période de l’histoire des États-Unis, les catholiques ont le devoir spécial d’être ouvriers de paix, de promouvoir la fraternité et la confiance réciproque, de prier pour le renouveau spirituel de vrai patriotisme dans notre pays”.
Joe Biden, second président catholique
La démocratie, explique le président de la Conférence épiscopale, “requiert que chacun de nous se comporte comme une personne vertueuse et disciplinée. Elle requiert que nous respections la libre expression des opinions et de nous traiter les uns les autres avec charité et civilité, même si nous sommes profondément en désaccord sur les questions de droit ou de politique publique”.
Ainsi, les évêques américains “reconnaissent” que Joe Biden “a reçu assez de voix pour être élu 46è président des États-Unis” et félicitent la victoire du second président américain de confession catholique, après feu le président John F. Kennedy. “Nous nous félicitons aussi que la Sénatrice de la Californie Kamala Harris, devienne la première femme de l’histoire à être élue vice-présidente”.
Les réticences de Mgr Carlo Viganò
L’élection de Joe Biden semble donc avec recréé une certaine unité au sein de l’épiscopat américain, qui apparaissait plutôt divisé au cours de la campagne quant au candidat à soutenir, malgré la foi catholique du démocrate (peut-être trop laxiste sur le sujet de l’avortement). Désormais, seul l’ancien nonce apostolique à Washington, Mgr Carlo Maria Viganò, s’est ouvertement opposé au choix du peuple américain. Pour lui, “l’unanimité des consensus” en soutien au “présumé gagnant”, “rappelle l’appui enthousiaste des Francs-Maçons à l’occasion de l’élection de Jorge Mario Bergoglio”, Pape François, “elle non plus, significativement pas exempte de l’ombre de fraudes au sein du Conclave, tout autant souhaité par le ‘deep state’ comme nous l’avons appris par les mails de John Podesta, et par les liens de McCarrick et ses confrères avec les Démocrates et avec Biden lui-même. Une belle équipe, il n’y a pas à dire” s’est offusqué l’ancien diplomate du Saint-Siège ouvertement opposé à François et de ne plus en plus attaché à des théories conspirationnistes.
Selon le prélat italien de 79 ans, “s’est confirmé et scellé un ‘pactum sceleris’ (complot criminel) entre le ‘deep state’ (Etat profond) et la ‘deep Church’ (lEglise profonde)” mais aussi “l’asservissement des dirigeants de la Hiérarchie catholique au Nouvel Ordre Mondial, reniant l’enseignement du Christ et la doctrine de l’Eglise”. “En prendre acte est le premier et incontournable pas pour comprendre la complexité des évènements présents et pour les considérer dans une optique surnaturelle, eschatologique”, explique-t-il. “Nous savons, mieux, nous croyons fermement que le Christ, unique vraie Lumière du monde, a déjà vaincu les ténèbres qui l’obscurcissent”.
