Venezuela. Washington a autorisé la compagnie pétrolière Chevron à reprendre ses forages

Le gouvernement américain a annoncé avoir autorisé la compagnie pétrolière Chevron à reprendre des opérations limitées d’extraction de ressources naturelles au Venezuela suite à la reprise du dialogue entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition, qui a abouti à un accord signé samedi dernier à Mexico, qui devrait annoncer un assouplissement des sanctions actuelles.

Les conversations entre le gouvernement et l’opposition à Caracas ont été intenses ces dernières semaines. Le président colombien, Gustavo Petro, a joué un rôle central pour ramener le chavisme et la dissidence à la table des négociations et le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador (sur la photo avec le président vénézuélien Maduro) et ses collaborateurs ont ensuite facilité les convergences enregistrées dans le texte signé à Mexico. Le scénario international modifié aide à la détente. Washington doit trouver des sources d’énergie alternatives. Et le Venezuela est un candidat de choix.

Selon le département du Trésor, l’autorisation de Chevron de reprendre l’exploitation minière reflète la politique à long terme des États-Unis “d’apporter un allégement ciblé des sanctions basé sur des mesures concrètes qui atténuent les souffrances du peuple vénézuélien”. Des souffrances qui sont pourtant infligées – il faut toujours s’en souvenir – par le gouvernement de Washington lui-même de mèche avec l’opposition extrémiste vénézuélienne et putschiste téléguidée par les USA.
L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain a annoncé cette décision et Chevron Corporation a immédiatement publié une déclaration.

“Suite à cette annonce et conformément à la politique du gouvernement américain, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor a délivré la licence générale du Venezuela (GL) 41, qui autorise Chevron Corporation à reprendre les opérations d’extraction de ressources naturelles limitées au Venezuela”, indique le communiqué du département du Trésor.

Cette licence – précise le texte – « indique que les personnes américaines sont autorisées à fournir des biens et des services pour certaines activités, telles que spécifiées dans les GL 41, et que les personnes non américaines ne courent généralement pas le risque d’être exposées à des sanctions américaines ».

Irina Smirnova