Abus sexuels au Vatican, l’évêque de Côme avait proposé un dédommagement de 20 000 euros à la victime du petit-séminaire

L’évêque de Côme, Mgr Oscar Cantoni, pensait peut-être pouvoir résoudre l’affaire des abus sexuels commis au petit-séminaire du Vatican Saint Pie-X, en proposant un dédommagement de 20 000 euros à la victime de Gabriele Martinelli. En tant que responsable de l’enseignement dans cette structure vaticane, le prélat lombard a témoigné  ce jeudi 25 février devant le tribunal du Vatican dans le cadre du procès concernant ces abus dont est accusé le prêtre italien sur un de ses compagnons du séminaire, entre 2006 et 2012. La possibilité d’un tel dédommagement ne sera décidée qu’a la fin de la procédure.

L’évêque de Côme a aussi confirmé qu’il y avait eu des signalements sur le religieux accusé, quant à “des pratiques sexuellement inappropriées”. Pour Mgr Cantoni, le comportement de Gabriele Martinelli, mineur à l’époque, était lié à “une tendance homosexuelle transitoire liée à l’adolescence”. Il assure que “depuis qu’il est à Côme, en tant que diacre puis prêtre, il a eu un comportement irréprochable”.

Il reste à clarifier, pour Mgr Cantoni lui-même, la position du père Enrico Radice, recteur alors du Collège où ont eu lieu les abus, lui aussi poursuivi dans ce dossier pour avoir couvert les actes du présumé agresseur.

Le petit-séminaire Saint Pie-X est “une sorte de noman’s land en plein coeur du Vatican mais en dehors de la juridiction du Saint-Siège” explique le quotidien lombard Il Giorno rappelant que cette institution, qui permettait d’assurer avec ses élèves, le service liturgique des célébrations du Pape, a été pendant des années exclusivement contrôlée par le père Radice et l’Opera don Folci”, qui gère au quotidien le petit-séminaire, “qui est maintenant placée sous tutelle”.

“Le diocèse (de Côme) est responsable non seulement des questions économiques, mais aussi de celles pédagogiques, je suis très inquiet” a confié Mgr Cantoni.