Le pape François lance un avertissement lors de la messe de Noël. “Ne blessez pas l’amour de Dieu en méprisant les pauvres. Plus de morts au travail”

“Le jour de la vie on le répète : plus de morts au travail ! Et engageons-nous là-dessus”. C’est l’appel fort du Pape lors de la célébration de la messe de la veille de Noël. “Dieu vient ce soir pour combler la dureté du travail avec dignité. Elle nous rappelle combien il est important de donner de la dignité à l’homme par le travail, mais aussi de donner de la dignité au travail de l’homme, car l’homme est un seigneur et non un esclave du travail. Au jour de la vie on le répète : plus de morts au travail ! Et engageons-nous pour cela”.

Avec une homélie très efficace, le Pape François dans sa messe de Noël à Saint-Pierre, anticipée pour la première fois à 19h30, a exhorté chacun à retourner “à Bethléem, remontons à nos origines – a-t-il expliqué – à l’essentialité de la foi, à d’abord l’amour, l’adoration et la charité Regardons les sages qui errent et comme Église synodale, en chemin, nous allons à Bethléem, où il y a Dieu en l’homme et l’homme en Dieu ; où le Seigneur est en premier lieu et est adoré; où les derniers occupent la place la plus proche de lui ; où bergers et mages sont ensemble dans une fraternité plus forte que toute classification”.

“Dieu – a précisé le pape François – ne chevauche pas la grandeur, mais descend dans la petitesse. La petitesse est le chemin qu’il a choisi pour nous atteindre”. Remarquez bien : Dieu « va à la recherche des bergers, de l’invisible ; nous recherchons la visibilité. Jésus est né pour servir et nous passons des années à courir après le succès. Dieu ne cherche pas la force et la puissance, il demande la tendresse et la petitesse intérieure”.

Soyons donc prudents: “en cette nuit d’amour nous sommes assaillis d’une seule peur: blesser l’amour de Dieu, le blesser en méprisant les pauvres avec notre indifférence”. Ils “sont les favoris de Jésus, qui nous recevra un jour au Ciel”. Et il cite, Bergoglio, Emily Dickinson, la poétesse américaine des petites choses et des intuitions profondes: “Celui qui n’a pas trouvé le paradis ici-bas le manquera là-haut”.

“Ne perdons pas de vue le Ciel, prenons soin de Jésus maintenant, le caressant dans les nécessiteux, car il s’est identifié en eux”. Dans la symbolique de Noël, les nécessiteux sont les bergers, les gens de la terre qui vivaient, semi-impurs comme on les considérait au temps de Jésus, en marge de la société.