À l’ONU, le Saint-Siège appelle à des solutions multilatérales face aux défis mondiaux

Comme l’a révélé la pandémie de Covid-19, “nous ne pouvons pas continuer à penser qu’à nous-même”, mais devons travailler ensemble pour dépasser les plus grandes souffrances du monde, “conscients que le poids porté par quelques uns concernent nécessairement la famille des nations toute entière”. A distance depuis le Vatican, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège Pietro Parolin est intervenu à l’ONU à l’occasion de la commémoration des 75 ans de l’organisation fêté ce 22 septembre.

Le cardinal a ainsi exhorté à des “solutions multilatérales face aux défis mondiales”. Pendant cette longue période, “le Saint-Siège n’a pas manqué de contribué par son soutien et sa participation, depuis qu’il a été reconnu Etat observateur en 1964” a-t-il rappelé. Les papes, Paul VI, Jean-Paul II ou François, ont toujours appelé cette “noble institution” à être le “centre moral” où chaque pays puisse “se sentir à la maison”, où se réunit “la famille des nations” et où la “communauté internationale, dans un esprit de fraternité et solidarité, a pu avancer grâce à des solutions multilatérales face aux défis mondiaux”.

Ce qui a marqué ces 75 premières années des Nations Unies, a expliqué le prélat, est l’engagement pour la protection et la promotion des droits, de la juste dans le monde, contre “les guerres et les violences”, pour apporter de la nourriture à ceux qui n’en ont pas, “pour protéger notre maison commune” et pour faire “progresser un monde de développement humain intégral”. Pietro Parolin a ainsi tenu à souligner le travail de l’ONU pour la défense des droits fondamentaux de liberté religieuse, et son engagement pour que la diplomatie et le dialogue puissent résoudre les guerres et conflits, et réparer ce que la violence détruit.

La recherche du bien commun

Dans l’histoire de l’Institution internationale, revers et échecs n’ont pas manqué pour autant. “Les Nations Unies ne sont pas parfaites, a reconnu le Secrétaire d’Etat, et elles n’ont pas toujours été à la hauteur de leur nom et leurs idéaux, notamment à chaque fois que les ‘intérêts individuels’ ont prévalu sur la recherche du bien commun”. Le cardinal a alors demandé aux diplomates participants à cette Assemblée, non seulement de revitaliser, dans ce monde changeant, l’esprit originaire de cette institution, mais surtout de renouveler l’engagement sincère à la recherche du bien commun, à travers un consensus authentique et des compromis.

Malgré tout, a-t-il conclu, l’ONU, où les peuples se retrouvent dans le dialogue et l’action commune, est aujourd’hui, plus que jamais, nécessaire, pour répondre aux grandes espérances de ce monde.