Appel du pape pour le Nicaragua. Et n’oublions pas l’Ukraine, Israël et la Palestine. Il encourage ensuite S. Egidio (S.C.)

Appel du Pape pour le respect de la liberté religieuse au Nicaragua et pour la libération des 14 ecclésiastiques (dont deux évêques) actuellement privés de liberté. A eux et à leurs familles et “à toute l’Eglise du pays”, le Souverain Pontife a assuré sa “proximité dans la prière”.

“J’invite également à une prière insistante tous ceux qui sont ici présents et tout le peuple de Dieu, tout en souhaitant que nous cherchions toujours la voie du dialogue pour surmonter les difficultés. Prions aujourd’hui pour le Nicaragua”, a demandé le pape.

À la fin de l’Angélus, François s’est ensuite tourné vers les pays en guerre, exhortant les fidèles à être “des artisans de paix chaque jour de la nouvelle année”.
“N’oublions pas l’Ukraine, la Palestine, Israël qui sont en guerre. Prions pour que la paix vienne”, a-t-il exhorté lors de la 57e Journée mondiale, saluant les 40 000 personnes présentes et en particulier les participants à l’événement “La paix sur toutes les terres” organisé par Sant’Egidio à Rome et dans d’autres villes du monde. “Une initiative – a expliqué Vatican News – par laquelle les membres de la Communauté veulent se souvenir de toutes les terres du Nord et du Sud du monde qui attendent la fin de la guerre et du terrorisme, y compris de nombreuses régions d’Afrique, du Sahel au Mozambique. Pour se souvenir de ces pays, les participants à l’événement ont déployé des pancartes et des drapeaux sur la place Saint-Pierre.

Le pape François a également encouragé le Mouvement européen pour l’action non-violente (MEAN), un projet de promotion de la paix et d’assistance humanitaire en Ukraine, rappelant avec gratitude “les innombrables initiatives de prière et d’engagement pour la paix qui ont lieu en ce jour sur tous les continents et qui sont promues par les communautés ecclésiales”. Le Souverain Pontife a notamment mentionné la marche nationale qui s’est déroulée hier soir, 31 décembre, de Gorizia à Nova Gorica en Slovénie.

Marie a ensuite invoqué le Pape, “avec son intercession maternelle”, pour soutenir “l’intention et l’engagement d’être des artisans de paix chaque jour”.

Dans la catéchèse qui a précédé la prière mariale, le pape a évoqué le silence de Marie dans l’Évangile. “Il ne s’agit pas d’une simple absence de paroles, mais d’un silence rempli d’émerveillement et d’adoration pour les merveilles que Dieu est en train d’accomplir. Marie, comme le note saint Luc, gardait toutes ces choses, les méditant dans son cœur. C’est ainsi qu’elle fait place en elle à celui qui est né”.
Marie est Mère parce qu’elle porte son Fils dans la lumière, “sans occuper sa place”, a fait remarquer François, et elle fera de même au moment obscur de la croix.

À cet égard, François a rappelé que le père David Maria Turoldo, grand poète du XXe siècle, a appelé la Vierge la “cathédrale du silence” où Dieu et l’humanité peuvent se rencontrer.
“Mais aussi nos mères, avec leur attention cachée, avec leur prévenance, sont souvent, a-t-il fait remarquer, de magnifiques cathédrales du silence. Elles nous mettent au monde et continuent à nous suivre, souvent sans qu’on s’en aperçoive, pour que nous puissions grandir. Souvenons-nous de ceci : l’amour n’étouffe jamais, l’amour fait de la place à l’autre. L’amour nous fait grandir”. Alors que la paix est menacée par la soif de pouvoir. Regardons donc les mères, a suggéré le pape, pour apprendre d’elles l’amour “qui sait faire de la place à l’autre”, qui le respecte “en rejetant toute forme de possession, de domination et de violence”. “La liberté et la coexistence pacifique sont menacées lorsque les êtres humains cèdent à la tentation de l’égoïsme, de l’intérêt personnel, de l’appât du gain et de la soif de pouvoir”, a-t-il ajouté en citant un passage du message pour la Journée mondiale de la paix.

“L’amour, en revanche, est fait de respect et de bonté”, a conclu M. Bergoglio, en espérant qu’au cours de la nouvelle année, nous pourrons grandir dans cet amour doux qui engendre la vie pour “ouvrir des chemins de paix et de réconciliation dans le monde”.

Sante Cavalleri