Coronavirus : le Pape François invite à prier pour les victimes de la pandémie

Un défunt, victime du covid-19, transportés à Harlem, USA. (Photo de Padre Claudio Monge)
“Prions aujourd’hui pour les défunts, qui sont nombreux a avoir été victimes de la pandémie. Ils sont morts seuls, sans la caresse de leurs proches, parfois sans même des funérailles. Que le Seigneur les accueille dans sa gloire” a prié le Pape François avant le début de la messe à Saint-Marthe ce 5 mai.
Le Pape a ensuite dédié son homélie à ce qui empêche de rencontrer Jésus. Premier obstacle a dit François, la richesse : “beaucoup d’entre nous, ayant franchi la porte du Seigneur, s’arrêtent parce que nous sommes emprisonnés dans la richesse. Le Seigneur a été dur, avec les richesses parce qu’elles sont un obstacle à aller de l’avant. Mais faut-il tomber dans le paupérisme ? Non. Mais ne soyez pas esclaves des richesses, ne vivez pas pour les richesses, parce que les richesses sont le Seigneur de ce monde et nous ne pouvons pas servir deux seigneurs. Et les richesse nous enferment”.
L’autre obstacle qui empêche d’aller à la rencontre de Jésus, c’est “la rigidité” a poursuivi le Saint-Père : “la rigidité du cœur, et celle dans l’interprétation de la Loi”. “Jésus critique les pharisiens, les docteurs de la loi pour cette rigidité. Ce n’est pas de la fidélité qui est un don de Dieu; la rigidité est une sécurité pour moi”.
Et le Pape a raconté cette anecdote sur le cas d’une femme qui avait participé à un mariage le samedi après-midi et se demandait si cela valait comme messe du dimanche. Mais comme les lectures du jour y étaient différentes, elle craignait d’avoir commis un péché, parce que, peut-être, elle était en fait allée à “une messe qui n’était pas vraie”, parce que “les lectures n’étaient pas vraies”. “Cette femme appartenait à un mouvement de l’Église: la rigidité” a dit le Pape. “C’est ce qui nous éloigne de la sagesse de Jésus, nous enlève notre liberté. Et beaucoup de bergers font grandir cette rigidité dans l’âme des fidèles, et cette rigidité ne nous permet pas d’entrer par la porte de Jésus.”
Acédie, cléricalisme et mondanités privent de liberté
François a ensuite décrit un autre obstacle: l’acédie. “Cette fatigue qui nous prive de la volonté d’aller de l’avant et nous rend tiède. L’acédie ne nous permet pas d’avancer.”

Une autre attitude “néfaste est le cléricalisme”, car “le cléricalisme c’est se mettre à la place de Jésus. Un cléricalisme qui ôte la liberté et la foi des croyants. Le cléricalisme, c’est une mauvaise maladie de l’Église” a expliqué le Souverain pontife. Ce qui nous empêche de rencontrer Jésus, c’est aussi “l’esprit mondain”, “quand la foi, la pratique religieuse deviennent mondanités”. “Pensons aux célébrations de certains sacrements, dans certaines paroisses: il y a tant de mondanités ! Et la grâce de la présence de Jésus n’est pas bien comprise”.

Dans tous ces comportements, l’attachement à la richesse, l’acédie, la rigidité, les mondanités, le cléricalisme, les idéologies, a conclu le Pape, “la liberté fait défaut, et sans liberté on ne peut pas suivre Jésus”. Parfois, c’est vrai, “la liberté va plus loin et on dérape”, mais “le pire est de déraper avant” de commencer le chemin vers Jésus.

À la fin de l’homélie, le Pape a prié le Seigneur de “nous éclairer pour voir s’il y a en nous la liberté” d’aller à sa rencontrer et “devenir les brebis de son troupeau”.