Le pape François consacrera la Russie et l’Ukraine au Sacré-Cœur de Marie, comme Pie XII en 1952. Et le maire de Kiev l’invite à arrêter la guerre

Le vendredi 25 mars, lors de la Célébration de la Pénitence qu’il présidera à 17 heures dans la Basilique Saint-Pierre, le Pape François consacrera la Russie et l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie. Le même acte, le même jour, sera accompli à Fatima par le cardinal Krajewski, aumônier de Sa Sainteté, en tant qu’envoyé du Saint-Père. C’est le même geste (mais étendu à l’Ukraine qui à l’époque n’était pas une entité indépendante) fait par Pie XII et plus tard aussi par Paul VI et Jean-Paul II.

“Nous croyons que la présence face à face des chefs religieux du monde à Kiev est la clé pour sauver des vies et ouvrir la voie à la paix dans notre ville, le pays et au-delà. Nous offrons notre aide pour tout ce dont Sa Sainteté pourrait avoir besoin. Si un voyage à Kiev n’est pas possible, nous vous demandons de bien vouloir organiser une vidéoconférence commune, à enregistrer ou à diffuser en direct. Des efforts seront faits pour inclure le président Zelenskyi dans cet appel. Nous nous tournons vers vous, en tant que chef spirituel, vous invitant à montrer votre compassion, à être avec le peuple ukrainien en diffusant ensemble l’appel à la paix. » C’est l’appel que le maire de Kiev, Vitaliy Klitschko, a adressé au pape François avec l’ensemble du gouvernement local de la capitale ukrainienne, actuellement assiégée.

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a ensuite publié une brève déclaration: “Le Saint-Père a reçu la lettre du maire de la capitale ukrainienne et est proche des souffrances de la ville, de ses habitants, de ceux qui ont dû la fuir et de ceux qui sont appelés à l’administrer. Priez le Seigneur qu’ils soient protégés de la violence. Et pour eux et pour tous, il réaffirme l’appel qu’il a lancé dimanche dernier avec la Prière de l’Angélus: “Face à la barbarie du meurtre d’enfants, d’innocents et de civils sans défense, il n’y a pas de raisons stratégiques qui tiennent : il suffit de arrêter l’inacceptable agression armée, avant qu’elle ne réduise les villes en cimetières”.