“Les droits humains fondamentaux sont violés chaque jour dans les territoires en guerre ! La dénonciation du pape François : “C’est intolérable” (S.C.)

“Il est intolérable” que dans les territoires en guerre les droits humains fondamentaux soient violés “tous les jours !”. Le pape François élève la voix, après la prière de l’Angélus, pour défendre “tant de personnes à qui l’on refuse aujourd’hui le droit aux soins, et donc le droit à la vie ! Je pense à ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté” et à ceux qui sont malheureusement sous les bombes des conflits en cours. Et il a demandé des prières “pour l’Ukraine tourmentée, pour la Palestine”, pour le Myanmar, “et pour tous les peuples tourmentés par la guerre”.

S’attardant ensuite sur la Journée mondiale du malade, qui a lieu chaque année en mémoire de la Sainte Vierge de Lourdes, le pape a attiré l’attention sur l’importance des relations dans la maladie. “La première chose dont nous avons besoin lorsque nous sommes malades, c’est la proximité de nos proches, du personnel soignant et, dans notre cœur, la proximité de Dieu. Nous sommes tous appelés à être proches de ceux qui souffrent, à visiter les malades, comme Jésus nous l’enseigne dans l’Évangile. C’est pourquoi je veux aujourd’hui exprimer ma proximité et celle de toute l’Église à tous ceux qui sont malades ou fragiles. N’oublions pas le style de Dieu : proximité, compassion et tendresse”.

“C’est le style de Jésus avec ceux qui souffrent : peu de paroles et des actes concrets”, souligne François, commentant, avant la prière mariale, le passage de l’Évangile de ce dimanche qui raconte la rencontre de Jésus avec un lépreux, à qui Jésus répond par des mots très difficiles : “Je veux qu’il soit purifié”.
“Il fait toujours cela : il parle peu et ses paroles sont suivies d’actes : dans ce cas, il se penche, prend la main du lépreux et le guérit. Il ne s’attarde pas en discours ou en interrogations, encore moins en piétisme et en sentimentalité. Il fait plutôt preuve de la délicate modestie de celui qui écoute attentivement et agit avec sollicitude, de préférence sans se faire remarquer”.

Et dans notre vie, observe le pape, “nous trouvons parfois la manière d’aimer de Jésus dans ces personnes qui se montrent “sobres en paroles, mais généreuses en actes”, qui ne se mettent pas en avant, mais se rendent immédiatement disponibles pour écouter. Des personnes à qui l’on peut demander de l’aide avec la certitude d’entendre la réponse “Je suis là pour toi, pour t’aider”. “Ce caractère concret est d’autant plus important dans un monde comme le nôtre, où la virtualité évanescente des relations semble s’imposer de plus en plus.
Face à un frère ou une sœur nu(e) ou affamé(e) qui demande de l’aide, on ne peut pas se limiter à prononcer des phrases vides et abstraites sans agir”, a expliqué François, “et les outils de communication actuels sont utiles mais pas suffisants, parce qu’ils ne peuvent pas remplacer la présence concrète”.

En effet, “l’amour a besoin de concret, l’amour qui n’est pas concret n’est pas fort, l’amour a besoin de présence, de rencontre, il a besoin de temps et d’espace donnés : il ne peut pas être réduit à de belles paroles, à des images sur un écran, à des selfies d’un moment ou à des messages hâtifs”. Nous devons donc “nous interroger sur notre propre volonté d’écouter et de prendre soin des personnes que nous rencontrons dans le quotidien de la vie”. Demandons-nous, exhorte enfin le Pape, “concrètement, quand est-ce que je suis allé pour la dernière fois rendre visite à une personne seule ou malade – chacun répond dans son cœur – ou quand est-ce que j’ai changé mes plans pour répondre aux besoins de ceux qui me demandaient de l’aide ?
Que Marie, conclut le Pape, “nous aide à être prêts et concrets dans l’amour”.

S.C.