L’escalade des tensions entre la Russie et les États-Unis au centre de la conversation en ligne entre Poutine et Biden (C. Meier)

epa09627524 Russian President Vladimir Putin holds talks with US President Joe Biden via videoconference at the Bocharov Ruchei residence in Sochi, Russia, 07 December 2021. EPA/MIKHAEL METZEL / SPUTNIK / KREMLIN POOL MANDATORY CREDIT

Le président américain Joe Biden a exprimé l’espoir d’une rencontre face à face avec le président russe Vladimir Poutine dans un proche avenir. La séquence vidéo du début des pourparlers entre les deux chefs d’Etat qui a eu lieu aujourd’hui à 18h00 à Moscou a été diffusée.

“Salutations, monsieur le président”, s’est adressé le dirigeant russe à son homologue américain en souriant et en levant la main. “Bonjour, c’est un plaisir de vous revoir”, a répondu Biden, qui a également adressé un geste de bienvenue à Vladimir Poutine.

“Malheureusement, nous n’avons pas pu nous réunir lors de la réunion du G20 (à Rome fin octobre), mais nous espérons qu’à la prochaine réunion ce sera possible”, a déclaré Biden, recevant une déclaration de Poutine en réponse. La conversation a porté sur les principaux problèmes de politique internationale et s’est concentrée, comme l’a révélé le porte-parole Peskov, sur la question de l’escalade des tensions entre la Russie et les États-Unis.

De son côté, le conseiller du président Poutine, Iouri Ouchakov, a noté que l’ordre du jour aurait été très détaillé, il aurait inclus le dossier de l’Ukraine, de l’Afghanistan, de l’Iran et de la Libye, précisant qu’à l’heure actuelle aucune déclaration commune n’est prévue à la fin de la bilatéral.

Concernant le dossier de Kiev, où Bruxelles accuse Moscou (sans preuve et en s’appuyant sur une désinformation ciblée) de menacer d'”invasion” de l’Ukraine, le Kremlin rejette catégoriquement ces soupçons et affirme son droit de placer librement ses forces armées sur le territoire relevant de La fédération Russe.

De plus, Moscou accuse à son tour l’Ukraine car selon les renseignements russes elle prépare une offensive à l’est, malgré le démenti de Kiev. Certains responsables de la Place Rouge ont informé que “Poutine a besoin de garanties des États-Unis et de l’Alliance atlantique que l’Ukraine ne sera pas autorisée à rejoindre l’OTAN”, et dans le même temps le président de la Fédération demande “un assouplissement des sanctions économiques”.

Le bilatéral, a annoncé le Kremlin, s’est déroulé sous format de visioconférence en se connectant à une connexion définie comme “sécurisée”.

Christian Meier