Le pape François a renouvelé son appel à un “cessez-le-feu” à Gaza et dans tout le Moyen-Orient, avec une insistance chargée d’émotion pour les victimes innocentes de cette situation dramatique, qui confine désormais au génocide. “Mes pensées, a-t-il dit, vont chaque jour vers la situation très grave en Israël et en Palestine. Je suis proche de tous ceux qui souffrent, Palestiniens et Israéliens. Je les embrasse dans ce moment sombre. Et je prie beaucoup pour eux”.
“Que les armes cessent, a demandé François, elles n’apporteront jamais la paix, et que le conflit ne s’aggrave pas ! Assez ! Assez, mes frères, assez ! À Gaza, aidez immédiatement les blessés, protégez les civils, envoyez davantage d’aide humanitaire à cette population épuisée. Libérez les otages, parmi lesquels se trouvent de nombreuses personnes âgées et des enfants. Tout être humain, qu’il soit chrétien, juif, musulman, de n’importe quel peuple ou religion, tout être humain est sacré, précieux aux yeux de Dieu et a le droit de vivre en paix. Ne perdons pas espoir : prions et travaillons sans relâche pour que le sens de l’humanité l’emporte sur la dureté des cœurs”.
Un mois après l’attaque du Hamas contre Israël, la réaction israélienne et la guerre qui s’en est suivie, Caritas Internationalis exhorte également les deux parties à cesser le feu, à protéger la population, à garantir l’accès humanitaire, à respecter le droit international et à libérer tous les otages.
“En vertu de notre humanité commune, toutes les vies humaines sont également sacrées et aucune ne peut être considérée comme un dommage collatéral nécessaire”, déclare Alistair Dutton, Secrétaire général de Caritas Internationalis, soulignant l’impératif de respecter le droit international humanitaire, y compris le principe de distinction entre les civils et les combattants.
Caritas Internationalis a demandé à plusieurs reprises un accès humanitaire inconditionnel aux 2,3 millions d’habitants de Gaza, qui sont assiégés et privés d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant depuis près d’un mois. Tous les points de passage vers Gaza doivent être rouverts pour permettre une assistance humanitaire adéquate.
La situation en Cisjordanie se détériore également rapidement, avec des menaces croissantes sur la vie et l’occupation des civils, des détentions arbitraires et des restrictions à la liberté de mouvement.
“Tous les habitants de la Terre Sainte ont le droit de recevoir une aide humanitaire et toutes les parties au conflit doivent s’acquitter de leur obligation de veiller à ce que cette aide leur soit fournie”, ajoute M. Dutton.
Caritas insiste sur le fait que les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés et que les services essentiels à la survie de la population civile doivent être rétablis immédiatement.
“La Confédération Caritas se joint au Pape François et aux représentants des églises locales pour appeler à la paix. Les conséquences de ce conflit sur le plan humanitaire et des droits de l’homme seront dévastatrices, complexes et durables, non seulement en Terre Sainte mais aussi dans toute la région du Moyen-Orient. Ce conflit doit cesser immédiatement. L’heure de la paix a sonné”, conclut M. Dutton.
Caritas s’associe aux prières des personnes de toutes confessions pour la paix, la compréhension et la réconciliation, et pour un avenir durable et juste pour tous les peuples en Terre Sainte et dans la région du Moyen-Orient.
Sante Cavalleri