Le Pape François offre trente respirateurs aux hôpitaux les plus touchés d’Italie

Le Pape François a fait acheter 30 respirateurs qu’il a confié ce 26 mars, à l’Aumônerie apostolique, afin que les appareils soient donnés aux établissements hospitaliers des zones les plus frappées par l’épidémie de Covid-19. La liste des hôpitaux sera communiquée les prochains jours.
Pour faire face à l’urgence, d’ici la fin du mois, le nombre de lits en thérapie intensive en Italie devrait atteindre les 6100 places, soit environ 20% de plus, selon les estimations collectées dans les différentes régions. On le sait, la ligne de défense la plus efficace contre le coronavirus sont justement ces respirateurs artificiels. Selon les chiffres de la Protection civile, un Italien contaminé sur dix développe une infection grave, et qui peut s’avérer mortelle, de l’appareil respiratoire. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de recourir alors aux soins intensifs, qui peuvent aussi durer parfois très longtemps. Le dernier décret du gouvernement italien met ainsi la priorité sur le déblocage de fonds pour les services de soins intensifs.
Multiplier le nombre de lits de thérapie intensive
Avant le début de la crise, selon les données nationales officielles, en Italie il y avait 5090 lits disponibles, entre le privé et le public. Désormais, d’après le ministère de la Santé italien, le nombre de place en thérapie intensive dans les divers hôpitaux va être augmentée de 2500 lits de plus environ. Une première partie sera à disposition des patients atteints du Covid-19 dès la fin du mois de mars.
Par exemple, la Lombardie, région la plus touchée, est passée de 900 à 1067 places en quelques semaines, ou comme l’Emilie-Romagne qui a installé 211 nouveaux lits, pour un total de 650 dans la région. Le sud de l’Italie, lui aussi, augmente peu à peu sont nombres de lits disponibles pour les malades du coronavirus. Selon les calculs des chercheurs et scientifiques, d’ici mi-avril, l’Italie aurait besoin d’encore 4000 places.
Il faut aussi prendre en compte que le temps d’hospitalisation d’un patient contaminé par le Covid-19 est beaucoup plus long que la moyenne: 30 jours environ, contre 14 pour les autres pathologies. Pendant l’année, les 5090 lits en réanimation sont occupés à 48,4%. Ce qui signifie que la moitié, si l’on considère le matériel efficace et utilisable immédiatement, peut-être tout de suite dédié aux cas de coronavirus. Au total, en comptant les prochaines places bientôt disponibles pour eux, il y aurait 3 700 lits.
Mais il faut aussi rappeler que en peu de jours, cette augmentation du nombre de places va devoir s’accompagner d’une main d’oeuvre disponible, des installations techniques et du matériel en grande quantité. Le gouvernement doit justement permettre le recrutement rapide de 20 000 médecins et infirmiers, et la fourniture de plus de 5 000 respirateurs. Des mesures qui vont dans le bon sens, mais doivent être mis en place urgemment.