Concernant les demandeurs d’asile, “nous avons prévu de maintenir l’accueil dans les structures dédiées aux demandeurs d’asile dont la demande a été rejeté et aux titulaires d’une protection humanitaire qui n’ont plus de titre. La continuité de ces services a été garantie par le Viminale (ministère de l’Intérieur) depuis l’automne dernier, et réaffirmé pendant l’état d’urgence lié au coronavirus” a assuré Luciana Lamorgese.
Alors que les arrivées de migrants est en train de reprendre malgré l’épidémie, et pourrait se renforcées cet été, la ministre explique que, ce contexte d’épidémie “nous impose d’assurer les conditions de sécurités et les mesures barrières pour tous. Et donc, aussi aux migrants qui arrivent sur nos côtes”. Evoquant la mise en quarantaine sur un ferry italien de 180 migrants rescapés par des navires humanitaires au large de Palerme en Sicile, dont une majorité du navire allemand Alan Kurdi (l’Italie ayant décidé de fermé ses ports aux bateaux étrangers considérant ne plus remplir les conditions d’un “port sûr” à cause de l’épidémie), elle souligne que “dans cette optique, nous avons été contraints de trouver de nouvelles structures d’accueil. En ces semaines de grandes difficultés pour les structures sanitaires du pays, le gouvernement a assuré une assistance humanitaire à tous les migrants débarqués en Italie, dans l’esprit de solidarité dont nous avons déjà fait preuve dans d’autres occasions”.
L’Italie est en lien avec l’Allemagne pour la prise en charge d’une partie des migrants sauvés en mer. Le ministère de l’Intérieur insiste sur l’importance du dialogue avec la Commission européenne, qui est en train de proposer une réforme du système d’asile, pour assurer “une redistribution des demandeurs d’asile sauvés en mer”, afin que tous les pays européens fassent leur part.