“N’oublions pas nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre, en Ukraine, en Palestine, en Israël et dans d’autres zones de conflit. Que l’approche de Noël renforce notre engagement à ouvrir des chemins de paix. Je continue de recevoir des nouvelles très graves et douloureuses de Gaza. Des civils non armés sont la cible de bombardements et de tirs. Cela s’est même produit dans l’enceinte de la paroisse de la Sainte Famille, où il n’y a pas de terroristes, mais des familles, des enfants, des personnes malades et handicapées, des religieuses. Une mère et sa fille, Mme Nahida Khalil Anton et sa fille Samar Kamal Anton, ont été tuées et d’autres blessées par des tireurs d’élite alors qu’elles allaient aux toilettes. La maison des sœurs de Mère Teresa a été endommagée et leur générateur a été touché”. C’est ainsi que le pape François a décrit la tragédie dans les paroisses de Gaza.
Certains disent “c’est le terrorisme, c’est la guerre”. Oui”, a poursuivi le pape, “c’est la guerre, c’est le terrorisme. C’est pourquoi l’Écriture dit que “Dieu fait cesser les guerres… il brise les arcs et rompt les lances”. Prions le Seigneur pour la paix”.
“Cette ligne de conduite n’est en aucun cas justifiable. Si l’on perd ainsi la valeur de la vie d’autrui, cela signifie que l’on a déjà perdu son propre sens de la dignité. Il ne reste plus qu’à prier pour que s’accomplisse la prophétie de la transformation des cœurs de pierre en cœurs de chair”, a commenté le Custode de Terre Sainte, le père Francesco Patton, en décrivant à Monsieur l’attaque israélienne contre la paroisse catholique de Gaza, qui a fait deux morts et sept blessés. Dans cette paroisse, dédiée à la Sainte Famille, 630 fidèles chrétiens ont été déplacés, s’étant retrouvés sans abri après le bombardement israélien. La communauté chrétienne de Gaza compte un peu plus d’un millier de fidèles, dont la grande majorité est grecque orthodoxe, les catholiques étant au nombre d’une centaine. C’est cette paroisse que le pape François entend au téléphone presque tous les jours et à laquelle il adresse des “paroles de réconfort et de proximité”.
Hier, les forces armées israéliennes ont également tué accidentellement trois otages dans la région de Shejaiya au cours de leurs actions militaires dans la bande de Gaza. L’incident, tel qu’il a été qualifié par les autorités de Tel Aviv, a été perpétré par les troupes israéliennes opérant à Shejaiya, dans le nord de la bande de Gaza. Selon certaines sources, les soldats de l’armée israélienne ont tiré par erreur sur les trois otages qui avaient réussi à s’échapper du lieu où ils étaient emprisonnés. Les trois Israéliens étaient torse nu et brandissaient un drapeau blanc.
Les trois otages tués sont Yotam Haim, 28 ans, Samer Talalka, 22 ans, et Alon Shamriz, 26 ans. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré que l’incident de vendredi faisait l’objet d’une enquête et qu’elles “exprimaient de profonds remords pour cet incident tragique et adressaient leurs plus sincères condoléances aux familles”, ce qui est tout ce qu’elles ont pu dire. Il n’en reste pas moins que les militaires israéliens ont l’ordre de tirer à vue sur toute personne qui s’approche d’eux, ce qui pourrait être l’explication la plus simple de ce qui s’est passé.
Les autorités israéliennes ont également déclaré que “notre mission nationale est de retrouver les disparus et de ramener tous les otages à la maison”, mais il est évident qu’elles n’ont pas pu remplir leur mission cette fois-ci.
Sante Cavalleri et Andrea Puccio
Sur la photo publiée par Sir : les deux femmes tuées dans la paroisse de Gaza. “La mère tuée, Nahida, et sa fille, Samar, étaient de très bonnes personnes”, se souvient le père Gabriele Romanelli, curé de Gaza. “Nahida était la mère d’une famille nombreuse, avec beaucoup d’enfants, presque tous mariés… Parmi les enfants non mariés se trouvait Samar, la femme qui a été tuée. Samar était cuisinière au foyer des sœurs de Mère Teresa. La mère et la fille participaient à toutes les activités”, raconte le père Romanelli avec enthousiasme. Le curé rappelle que la paroisse catholique de la Sainte Famille à Gaza, bien que peu nombreuse, est très active et compte de nombreux groupes. “Par exemple, Nahida faisait partie du groupe de la confrérie des femmes, le groupe Sainte-Anne. Elle était très active dans ce groupe”, souligne-t-elle, “et puis dans toutes les activités auxquelles les familles participaient, elle venait avec ses enfants, ses petits-enfants… Et Samar aussi, Samar a assumé beaucoup de tâches, elle nous a aidés à organiser beaucoup d’activités, même avec les jeunes et avec le groupe Sainte-Anne lui-même”. Tout le monde, toute cette famille, la famille Anton, est très attachée à l’église, à la paroisse. C’est une grande tristesse”.