“Ne nous lassons pas d’invoquer le Seigneur pour la paix en Ukraine, en Israël et en Palestine, et dans tant d’autres parties du monde : ce sont toujours les plus faibles qui en souffrent. Je pense aux petits, aux nombreux enfants blessés et tués, à ceux qui sont privés d’affection, de rêves et d’avenir. Nous nous sentons responsables de prier et de construire la paix pour eux”. C’est ce qu’a déclaré le pape François lors de l’Angélus.
“Plus de 10 000 enfants ont été tués par les frappes aériennes et les opérations terrestres israéliennes dans la bande de Gaza en près de 100 jours de violence, selon les derniers chiffres fournis par le ministère de la Santé de Gaza, et des milliers d’autres sont portés disparus, probablement ensevelis sous les décombres”, a dénoncé Save the Children, décrivant la souffrance des 1,1 million d’enfants de Gaza.
“Pour chaque jour sans cessez-le-feu définitif, 100 enfants en moyenne ont été tués. La situation à Gaza est épouvantable et constitue un fléau pour notre humanité”, déclare Jason Lee, directeur national de Save the Children pour le territoire palestinien occupé, qui fait état d’un nombre record de violations graves commises à l’encontre d’enfants : 370 écoles de Gaza endommagées ou détruites (UNICEF) ; 94 hôpitaux et établissements de santé de Gaza attaqués (OMS) ; plus de 1 000 enfants palestiniens ont perdu une jambe ou les deux ; environ 1,1 million d’enfants, soit l’ensemble de la population enfantine de Gaza, se sont vu refuser l’accès à une aide humanitaire adéquate.
Enlèvements d’enfants en Israël et 33 enfants israéliens tués (OCHA via les autorités israéliennes).
Pour les enfants qui ont survécu, les conséquences psychologiques et la dévastation totale des infrastructures, y compris les maisons, les écoles et les hôpitaux, ont décimé leur avenir.
Plus de 40 % des personnes tuées à Gaza depuis le début de l’escalade de la violence dans le territoire palestinien occupé sont des enfants. Ceux qui ont été sauvés ont été contraints de fuir, même à plusieurs reprises, sans avoir d’endroit sûr où aller. Les enfants de Gaza continuent de subir des horreurs indicibles, notamment des blessures qui brisent leur vie, des brûlures, des maladies, des soins médicaux inadéquats et la perte de leurs parents et d’autres êtres chers.
Lana, une fillette de 11 ans originaire de Rafah, qui vit les horreurs de cette violence dans le sud de la bande de Gaza, confie : “La guerre nous a beaucoup affectés. Nous avons dû quitter nos maisons et nous ne pouvions rien faire. Nous avons appris beaucoup de choses pendant la guerre, comme l’importance d’économiser l’eau. J’espère que la guerre prendra fin et que nous pourrons vivre en paix et en sécurité”.
“Malgré le nombre record d’enfants tués et mutilés, la communauté internationale n’a pas agi, encore et encore. Une seule violation grave commise à l’encontre d’enfants est une violation de trop. Au cours des trois derniers mois, les enfants de Gaza ont subi de graves violations chaque jour, alors que les conditions nécessaires pour leur apporter l’aide humanitaire dont ils ont besoin ne sont tout simplement pas réunies. Toutes les parties doivent accepter un cessez-le-feu définitif maintenant”, conclut Jason Lee.
Sante Cavalleri
