Pékin accuse Washington d’un double standard en matière de droits de l’homme. Et Moscou rejette à nouveau l’élargissement de l’OTAN à Kiev

À cet égard, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la Russie ne peut ignorer le fait que le blocus militaire approche du « seuil » de son pays. Quant aux négociations entre la Russie et les Etats-Unis sur les garanties de sécurité qui auront lieu après les célébrations du nouvel an, le chef de la diplomatie russe a précisé que Moscou ne souhaite pas que le processus se prolonge et ses propositions se perdent dans “une discussion sans fin, mais plutôt qu’un résultat soit obtenu avec tous ces efforts diplomatiques.

“Nous ne posons pas d’ultimatums”, a déclaré Lavrov qui a par la suite indiqué que Moscou avait déjà honoré ses engagements. “Nous devons repartir du point atteint avec l’accord de 1997”, a-t-il déclaré. Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a également précisé qu’il craignait que l’Occident ne tente de provoquer une petite guerre en Ukraine et de blâmer Moscou. “Je n’exclus pas qu’il y ait un tel désir d’alimenter les sentiments militaristes [en Ukraine] pour mener une “petite guerre” et ensuite nous blâmer et imposer d’autres sanctions pour avoir endommagé nos capacités concurrentielles”, a-t-il déclaré.

À son tour, Lavrov a qualifié de « grossière » la position prise par l’Occident et l’OTAN sur la question ukrainienne. “Il est impoli de parler des positions que l’Occident et l’OTAN ont maintenant adoptées. Les Baltes, les Polonais et les Ukrainiens font pression sur eux, c’est absolument évident”, a-t-il ajouté. La Russie a publié la semaine dernière le projet de deux accords qu’elle souhaite conclure avec les États-Unis et l’OTAN sur les garanties de sécurité.

Parmi ses autres propositions, Moscou exige que l’Alliance arrête son expansion vers l’Est et que l’Ukraine n’adhère pas, un point sur lequel les deux parties ont des vues opposées. De son côté, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a proposé de convoquer la réunion du Conseil Russie-OTAN le 12 janvier, selon des informations du bureau de presse de l’alliance à Bruxelles.

TS